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Etat des lieux des activités des entreprises d’énergies renouvelables en RDC

Etat des lieux des activités des entreprises d’énergies renouvelables en RDC

Le présent article portant sur l’Etat des lieux des activités des entreprises d’énergies renouvelables en RDC est tiré de la revue « Le secteur des énergies renouvelables et décentralisées en République Démocratique du Congo (Mai 2021). »

1. Vue générale

Le marché des produits solaires hors réseau de qualité était pratiquement inexistant en RDC Il y a quelques années. Cependant, depuis 2013 quelques rares entreprises ont commencé à vendre des produits de bonne qualité certifiés par Lighting global. Des sociétés telles que Bboxx, Green Light Planet, Dlight actives en Afrique de l’Est ont commencé peu à peu à étendre leurs activités en RDC. C’est ainsi qu’un marché naissant se développe actuellement dans le pays même s’il reste concentré dans quelques régions à ce jour.

Actuellement, il existe une cinquantaine d’entreprises fournissant des produits ou services d’énergies renouvelables décentralisées se partagent le marché pour approvisionner les populations en énergie. Le niveau de maturité varie entre les entreprises. De nouvelles entreprises explorent le marché en RDC pour s’y installer telles qu’Oolu Solar et Baobab Plus. Considéré comme une source alternative dominante, le solaire a peu à peu pris sa place à côté de l’hydro-électricité.

Le secteur apporte maintes solutions énergétiques à l’aide des énergies renouvelables décentralisées : Les technologies, outils et accessoires innovants s’améliorent. Cependant la demande doit être stimulée car le besoin est énorme mais la demande ne le reflète pas selon les résultats des enquêtes.

La répartition géographique des activités des entreprises d’énergies renouvelables décentralisées suit globalement la répartition de la population en RDC. Les activités actuelles sont fortement concentrées dans le sud et l’est du pays. Il est frappant de constater qu’il y a une absence d’activités de mini-réseaux réalisées dans la partie ouest du pays. Toutes les activités mini-réseaux se trouvent à l’est. Cela vaut également pour les foyers améliorés et les systèmes pico-solaires. Le portefeuille d’électrification, notamment au Kivu et au Haut-Katanga, est très diversifié voire « diffus ». Avec un fort accent sur les systèmes pico et kits photovoltaïques, le secteur se positionne dans le sud-ouest, très distinct du réseau (Société Nationale d’Electricité SNEL).

2. Etat de lieu

a. Nombre d’entreprises d’énergies renouvelables

Une cinquantaine d’entreprises d’énergies renouvelables se partagent le marché. Le niveau de maturité varie fortement entre les entreprises.

b. Nombre d’emplois

Les 22 entreprises d’énergies renouvelables qui ont participé à l’étude emploient au total 1937 personnes (emplois directs) et 1744 personnes (emplois indirects).

c. Activités

Parmi les 22 entreprises ou organisations 6 entreprises / organisations opèrent des mini-réseaux, 12 fournissent des systèmes pico et kits photovoltaïques et 3 distribuent des foyers améliorés.

d. Résultats fin 2020

Les 22 entreprises qui ont participé à l’étude ont approvisionné jusqu’à la fin 2020 environ 436.590 ménages, services communautaires et PME (2.3 millions de personnes avec une moyenne de 5,4 habitants par ménage) en électricité et en foyers améliorés. Le montant estimé des investissements réalisés se situe entre 12 et 17 millions de dollars USD.

e. Objectifs 2023

Les 22 entreprises interrogées souhaitent connecter 7.616.000 ménages, services communautaires et PME (dont 41 millions de personnes) et investir un montant total de 287 millions de dollars USD pour atteindre leurs objectifs d’accès à l’électricité et à la cuisson propre.

f. Besoins des consommateurs

50% des consommateurs recherchent un accès basique à l’éclairage et à l’alimentation d’appareils électriques domestiques

g. Objectifs d’électrification du gouvernement en RDC

Le taux d’électrification de la population congolaise est estimé entre 9% et 15%. En d’autres termes, sur une population de 89,56 millions d’habitants, seuls 13.4 millions ont accès à l’électricité. Le Gouvernement souhaite atteindre un taux d’accès à l’énergie de 30% en 2024. La population de la RDC devrait passer de 90 millions actuellement à plus de 100 millions en 2024.

Cela signifie que 30 millions de Congolais en 2024 devraient avoir accès à l’électricité, contre un peu moins de 15 millions de Congolais aujourd’hui. Pour atteindre ces ambitieux objectifs d’ici 2024, il sera nécessaire de réunir de nombreuses conditions telles opérationnaliser le fonds Mwinda, exonérer la TVA sur les consommations, fournir des allègements fiscaux ou un moratoire de certaines taxes aux entreprises, accompagner les entreprises dans la levée de fonds…

h. Hybridation des groupes électrogènes

Au niveau national, il existe environ 32 installations diesel Société Nationale d’Electricité, d’une capacité totale de 29 MW, offrant une opportunité d’hybridation et de réhabilitation. Parmi ces entreprises ou organisations 6 entreprises / organisations opèrent des mini-réseaux, 12 fournissent des systèmes pico et kits photovoltaïques et 3 distribuent des foyers améliorés.

Conclusion

Dans la région de l’Est : l’électrification d’une grande partie de la population via des systèmes solaires domestiques (kits photovoltaïques) et installations pico-solaires est également évidente, bien que les réseaux de la Société Nationale d’Electricité (SNEL) et des acteurs privés y soient déjà présents.

Dans la région du centre-nord : moins alimentée en réseaux d’électricité, principalement en raison de la répartition plus large de la population et de la taille limitée de l’économie régionale. La plupart des villes sont alimentées par des centrales thermiques. Pour environ les trois quarts de la population, l’électrification via des systèmes plus petits et décentralisés et notamment via des concepts autonomes est de loin la plus prometteuse à proche horizon.

Dans un premier temps, l’accent pourrait être mis sur les systèmes d’accès de besoins basiques (systèmes kits photovoltaïques et picosolaires) pour les ménages et les PME. La raison d’opter pour l’électrification durable plutôt que l’utilisation de sources thermiques est la pollution de l’environnement et également une plus grande sécurité d’approvisionnement.

Au niveau national : il existe environ un total de 32 installations diesel Société Nationale d’Electricité (SNEL), d’une capacité totale de 29 MW, offrant une opportunité d’hybridation et de réhabilitation. Environ 10 d’entre elles sont installées dans la région du centre-nord affirme Increasing access to electricity in the Democratic Republic of the Congo (World Bank 2020).

Selon le projet « Off-grid solar market assessment Democratic Republic of the Congo » de Power Africa (2019) le prix de revient de l’énergie des générateurs diesel des mini-réseaux est plus élevé que celui du photovoltaïque. C’est certainement le cas dans les zones moins accessibles, où les coûts de transport du diesel peuvent considérablement augmenter. Pas moins de 93% des générateurs diesel sont improductifs, en raison d’un entretien insuffisant et d’un manque de carburant.

Les concepts hybrides pourraient dans bien des cas remplacer la partie diesel par du solaire. La faible densité de population et le faible niveau de prospérité dans la région fortement boisée du bassin du Congo expliquent la présence limitée du secteur des énergies renouvelables dans cette région. Cependant, la présence limitée dans des régions comme le Maniema, le Sankuru et le Sud-Ubangi est frappante, compte tenu du potentiel de clientèle donc de foyers sans accès à l’électricité.

Il existe une gamme des modèles commerciaux qui apportent leurs contributions essentielles dans la croissance du secteur. Grâce à eux, une gamme plus large de produits et services est désormais disponible à des prix plus abordables et dans des nouvelles zones géographiques, ciblant les besoins spécifiques des différents types de clients.

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Cet article a été écrit par Blanchard Bosey Iyolo qui est un contributeur de SolarEyes. Vous trouverez plus d’informations sur les contributeurs SolarEyes sur ce lien : https://solareyesinternational.com/solareyes-international-contributors/

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Simon Tyrus Caine

Simon Tyrus Caine is a solar energy expert with more than 10 years experience in the solar sector. Simon has worked and lived in more than 5 countries. Simon has been involved in solar installations, solar project development, solar financing as well as business development in the solar sector. At SolarEyes International, Simon manages content development and day to day operations of the organisation.

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