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Situation énergétique en RDC : Analyse, progrès et perspective d’avenir

Situation énergétique en RDC : Analyse, progrès et perspective d’avenir

En 2011, la RDC comptait 72,8 millions d’habitants (avec un taux moyen de croissance démographique d’environ 3,5 %/an), dont 25,5 millions de citadins (en croissance relative et absolue) et 47,3 millions de ruraux (en décroissance relative et croissance absolue). La population urbaine croît beaucoup plus vite (du fait de l’urbanisation et de l’exode rural) que la population rurale.

1. Analyse  

La SNEL n’a pas été capable d’accroitre sa base clients à mesure que la population a cru, avec pour résultat un déficit d’accès important qui ne fait que se creuser ; de plus, la compagnie n’est pas non plus en mesure d’effectuer les investissements nécessaires pour soutenir l’accès futur. La SNEL estime son nombre total de clients à environ 860 000 (SNEL, 2016), dont 90% sont considérés comme résidentiels. En moyenne, elle a ajouté 23 000 nouvelles connexions chaque année depuis 2010 (COPIREP, 2010), beaucoup moins que les 440 000 nouveaux ménages qui s’ajoutent chaque année en RDC depuis 2010. Les clients existants sont principalement concentrés à Kinshasa, dans le Bas Congo et au Katanga, avec très peu de connexions en dehors des provinces du sud, laissant de nombreuses zones très peuplées sans accès.

Améliorer le service pour les clients existants et offrir de l’électricité à 86% de la population actuellement sans accès nécessitera donc une forte participation du secteur privé. Ce chapitre examine le rôle des opérateurs et des financements du secteur privé dans le développement du secteur de l’électricité. Il met en évidence les défis auxquels ces acteurs sont confrontés pour jouer un rôle plus important et examine certains des obstacles juridiques et de gouvernance qui devront être surmontés pour renforcer de manière significative la participation du secteur privé.

2. Progrès

L’Est de la RDC fournit peut-être le meilleur exemple du développement de ce secteur de l’électricité libéralisé encore naissant. Le Nord-Kivu, et la ville de Goma en particulier, abrite plusieurs modèles de développement de réseaux pilotés par le secteur privé. Cette région abrite le premier mini-réseau privé du pays et des concessions de distribution privées font concurrence à la SNEL. La région a le potentiel de développer des interconnexions avec le Rwanda voisin et dispose d’un fort potentiel solaire et hydroélectrique. La densité de population et l’activité économique de la région en font une candidate possible pour un réseau interconnecté (carte 16).

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La rapidité du développement de l’électricité par le secteur privé dépendra de la manière dont les gouvernements provincial et central accompagneront le développement du secteur, notamment en fournissant des règles claires sur les concessions pour protéger les investissements des opérateurs et pour faciliter l’accès au crédit. L’Est de la RDC est l’une des régions les moins bien desservies du pays (voir carte 16). Le réseau principal de la SNEL est dans un état de délabrement avancé et une grande partie a été détruite par une éruption volcanique. Le service n’est pas fiable. La capacité disponible du réseau est en moyenne d’environ 4 MW, pour une demande estimée à 60,2 MW par la SNEL et à 80 MW par le gouvernement provincial.

La ville de Goma, initialement alimentée par une centrale thermique, est désormais connectée aux sites hydroélectriques de Ruzizi I et II via la ligne Bukavu- Goma. Plusieurs autres localités sont reliées à cette ligne, notamment Sake, Kiroche, Shasha, Minova, Bweremana, Bibatama. Le réseau de la SNEL ne s’étend pas au nord de Goma et les centrales thermiques au diesel situées dans d’autres villes du nord de la province, telles que les villes de Butembo, Beni et Oicha, ne sont plus en activité. La SNEL importe également du réseau ougandais pour desservir certaines localités transfrontalières, notamment la localité de Kasindi (Nord Kivu).

3. Perspective d’avenir

D’ici 2030, il faudra 4 900 MW de capacité disponible rien que pour maintenir un niveau d’accès à l’électricité de 14% de la population via le réseau existant. Cela se traduit par 8 milliards USD de CAPEX rien que pour la génération. Ce montant ne comprend pas les 230 millions USD pour assurer la maintenance et les réparations. Avec un coût par connexion de 300 USD, le coût de la fourniture d’un accès via les systèmes solaires autonomes à la moitié de la population en 2030 serait d’environ 4 milliards USD.

En 2030, le pays comptera environ 143 millions d’habitants, dont plus de la moitié vivraient en milieu urbain. Cette croissance démographique et surtout le changement de la répartition de la population entre rural et urbain auront une très forte incidence sur le volume des besoins énergétiques et sur la structuration de la consommation d’énergie en 2030.Top 10 Most Paying Renewable Energy Jobs for 2023: Get yourself a winning profile

L’accès universel à l’électricité à l’horizon 2030 (objectif du SE4ALL), signifierait pour la RDC les gaps suivants :

  • Au niveau national, un taux d’accès à l’électricité passant de 9 % en 2011 (pour une population de 72,8 millions d’habitants) à 100 % en 2030 (pour une population de 143 millions d’habitants1) ;
  • En zone urbaine, un taux d’accès à l’électricité passant de 35 % en 2011 (pour une population urbaine de 25,5 millions d’habitants) à 100 % en 2030, (pour une population urbaine de 48,4 millions d’habitants) ; et
  • En zone rurale, un taux d’accès à l’électricité passant de 1 % en 2010, (pour une population rurale de 47,3 millions d’habitants) à 100 % en 2030 (pour une population rurale de 94,5 millions d’habitants).

Conclusion

Mais pour atteindre cet objectif d’électrification universelle à l’horizon 2030, la consommation finale d’électricité serait alors de l’ordre de 149 528 Gwh en 2030 (ou 12 858 Ktep), soit une multiplication par 23,8 du niveau de consommation finale totale d’électricité de 2011, ou par 11,25 fois la consommation finale moyenne d’électricité par tête d’habitant qui passerait ainsi de 0,008 tep/habitant (soit 1 394 kWh/an/hbt) en 2011 à 0,09 tep/habitant (soit 15 685 kWh/an/hbt) en 2030. Ce gap est très important et surtout très supérieur à toutes les prévisions actuelles de croissance du secteur électrique de la RDC à l’horizon 2030, car il s’agira de rendre accessible l’électricité à toute la population du pays (Objectif de l’accès universel à l’électricité).

Références 

  • Banque mondiale (2020), Accéder à l’électricité en République Démocratique du Congo. Opportunités et défis
  • PNUD (2013), Rapport national « Energie durable pour tous à l’horizon 2030 » programme national et stratégie
  • ACERD (2021), Le secteur des énergies renouvelables et décentralisées en République Démocratique du Congo

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Simon Tyrus Caine

Simon Tyrus Caine is a solar energy expert with more than 10 years experience in the solar sector. Simon has worked and lived in more than 5 countries. Simon has been involved in solar installations, solar project development, solar financing as well as business development in the solar sector. At SolarEyes International, Simon manages content development and day to day operations of the organisation.

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